lundi 18 février 2013

La moitié des Britanniques voteraient pour une sortie de l'UE



Selon un sondage réalisé par l'institut sociologique Harris Interactive, la moitié des Britanniques est prête à voter pour une sortie de l'Union européenne si un référendum à ce sujet est organisé dès maintenant.

En janvier le premier ministre britannique David Cameron a déclaré que la Ggrande-Bretagne pouvait organiser un référendum sur une sortie de l'UE à la fin de cette décennie. Il a promis, en cas de sa victoire aux élections de 2015, d'adopter des lois nécessaires, d'élaborer des principes nouveaux de relations avec l'UE et de remettre ensuite la question au référendum. Selon les commentateurs, un tel référendum peut avoir lieu en 2017 ou 2018.

jeudi 14 février 2013

Une possible revanche de la Chine ?



Dominée dans le passé par les puissances étrangères, grâce au développement économique, l’Empire du Milieu est en train de devenir la première puissance militaire mondiale.

L’image de la Chine est régie par une série de stéréotypes à l’étranger, mais aussi à l’intérieur du pays. Il est souvent dit que les Chinois ne savent pas et ne veulent pas mener les guerres, et que traditionnellement la culture chinoise défend le pacifisme en restant passive sur la scène internationale. Ces stéréotypes sont basés sur la période semi-coloniale de l’histoire chinoise qui date de l’époque de la Première guerre de l’opium (1839-1842).

La littérature politique chinoise est remplie de références concernant les canons confucéens qui expliquent la tendance des Chinois à faire des compromis et éviter les conflits. Si la culture chinoise est fondamentalement confucéenne, la culture européenne est fondamentalement chrétienne. En faisant le sermon de la paix, de l'amour fraternel, en pardonnant les ennemis, le christianisme va beaucoup plus loin que toute autre religion. Mais cela n'a pas empêché l'Europe de devenir à une certaine époque l’une des régions les plus militarisées du monde pour conquérir et asservir de nombreux peuples qui se trouvaient dans le voisinage. La théorie et la pratique historiques peuvent souvent diverger.

Tout au long de l’histoire, l’expansion territoriale de la Chine était limitée par des facteurs culturels, idéologiques, religieux, mais aussi naturels et militaro-techniques. Dès la dynastie Han (206 av. J-C. – 220), l’Empire chinois a déjà atteint ses frontières naturelles. Et la progression au-delà de ces frontières s’est avérée difficile. Les steppes, les déserts, mais aussi les montagnes et les forêts denses représentaient des obstacles sérieux pour les armées des empires agricoles de la période préindustrielle. Même si les guerriers arrivaient à outrepasser ces obstacles, il leur était difficile de superviser de ces zones à cause des difficultés d'approvisionnement et de contrôle territorial. 

Et pourtant, au cours de nombreux siècles de son histoire, l’Empire chinois qui n’avait pas d’objectif d’expansion, a essayé cependant d’élargir ses frontières au-delà des limites imposées par la nature. Toutefois, ces missions militaires difficiles et coûteuses en Corée, en Indochine, en Asie Centrale et au Tibet se soldaient régulièrement par des échecs, malgré des victoires ponctuelles de l’armée chinoise dans ces régions.

Ces limites naturelles de l'expansion territoriale chinoise ont été outrepassées pour la première fois au 17e siècle, lors du règne de la dynastie manchoue Qing (1644-1911), sous laquelle de nombreuses campagnes militaires de la cavalerie ont été organisées dans des conditions climatiques des steppes de la Mandchourie et de la Mongolie. Bien que le règne de la dynastie Qing soit associé avec la stagnation, le déclin et la défaite de l’Empire, au tout début, la dynastie mandchoue a connu un siècle de prospérité sans précédent et un expansion territoriale importante.

Malheureusement, la force de la Chine s'est transformée en sa faiblesse. 

L’hégémonie, garantie par la situation géographique a conduit à la stagnation de l'organisation militaire de l’empire. La Chine est passée à côté de la révolution qu’a connue l’Europe au cours des 15e -17e siècles. Il s’agissait d’une révolution militaire, avec notamment le développement des armes à feu, mais aussi d’une révolution tactique, avec un changement du système de recrutement et de commandement de l’armée. Cette période de faiblesse militaire de la Chine face aux puissances occidentales et le Japon, devenue évidente au 18e siècle, n’est pas liée aux particularités culturelles ou historiques de la Chine.

Les échecs que l’Empire du Milieu a connus au cours des guerres de la fin 19e - début 20e siècle et le stéréotype des mauvais soldats chinois n’est rien d’autre qu’une conséquence des facteurs politiques, économiques et institutionnels. Si l'on prend en compte les qualités moraux et psychologiques individuels des soldats chinois, il ne faut pas creuser longtemps pour trouver des exemples illustrant ce fait. Des milliers de Chinois ont participé à la guerre civile des années 1917-1923 en Russie. En se retrouvant dans une organisation militaire moderne et efficace, ils ont fait preuve des qualités individuelles exceptionnelles.

L’attitude de la Chine par rapport à la guerre et l’expansion territoriale – c’est un problème de la politique mondiale, mais aussi de la politique intérieure du pays. Suite à la transformation de la Chine en une superpuissance économique, c’est inévitable que l’Empire du Milieu devienne également la première puissance militaire du monde. Les théories sur une éventuelle « menace chinoise » commencent à émerger actuellement. D'autre part, des sentiments en faveur de la défense de ses propres intérêts par la voie militaire commence à être plus répandue. Le gouvernement de la RPC est souvent critiqué pour sa faiblesse et son indécision.

La politique de la Chine – c’est un ensemble complexe de facteurs politiques, économiques et de leur évaluation par le gouvernement de la RPC. Et comme dans n'importe quel autre pays, sous l'influence de ces facteurs, la politique peut changer dans n’importe quelle direction.

Vassili Kachine

mercredi 13 février 2013

Chine : la plus grande puissance commerciale



Selon le bilan de l’année dernière, la Chine a pris la tête du commerce international. Pour la première fois de son histoire, elle a réussi à détrôner les États-Unis. Qui plus est, elle l’a fait avant terme. Les analystes ne prévoyaient pas un tel scénario avant 2016. Désormais, ils estiment que d’ici quatre ans la Chine deviendra également le leader mondial en termes de PIB.

Le miracle économique chinois est passe de se réaliser. La Chine a dépassé les États-Unis en termes de volume des ventes. L’année dernière, Pékin a devancé Washington au niveau de ses importations et exportations de 100 mille milliards de dollars pour atteindre le chiffre total de 4 milliards de milliards de dollars. Selon Andreï Lousnikov, expert en chef de la société Finmarket, la raison réside dans la répartition de la demande intérieure des deux pays.

« La Chine est impliquée activement dans le commerce international. Toutefois, ces dernières années, on observe un ralentissement des exportations chinoises. Par contre, les importations des États-Unis ont, elles aussi, diminué. Ce pays a fait beaucoup de progrès au niveau de l’importation des hydrocarbures. Les États-Unis vont s’orienter sur leurs sources intérieures, ce qui fera pencher la balance vers la Chine. »

Si cette tendance se maintient, Pékin deviendra non seulement un leader dans la sphère commerciale, mais il se placera également en première position en termes de PIB. Cette tendance est clairement manifeste, mais il faut prendre en compte le fait que l’économie de la Chine dépend de la demande sur les marchés internationaux. Aujourd’hui, l’Europe et les États-Unis continuent de lutter contre les conséquences de la crise mondiale. Par conséquent, la Chine ne deviendra le leader international en termes de PIB qu’au moment où les pays développés se remettront définitivement de la récession économique.

« La Chine va accroître sa production et va consommer beaucoup plus de produits locaux. Sa population va s’enrichir, ce qui entrainera l'augmentation du pouvoir d’achat. Grâce à sa grande population, la Chine pourra atteindre un rythme de croissance soutenu, c’est-à-dire augmenter le rythme de croissance de son PIB de 9-10 %. Par conséquent, cela pourra permettre à la Chine de se placer en tête de liste en matière de PIB, mais on ne sait pas encore dire si cela aura effectivement lieu en 2017. À mon avis, il s’agit de projections très optimistes », explique Andreï Schenk, analyste de la société Investcafé.

Cependant, selon de nombreux experts, la Chine devra encore attendre sa suprématie économique. Le fait est que le dollar américain est solidement ancré dans les réserves de change de nombreux pays. S’en défaire rapidement équivaudrait à faire plusieurs pas en arrière sur le chemin du développement économique. La politique économique de la Chine est encore un frein qui l’empêche de détrôner les États-Unis prochainement. Le cours du yuan est toujours fixé par les autorités du pays. Andreï Zaostrovtsev, économiste indépendant, estime que tant qu’il en est ainsi, le statu quo va se maintenir sur la carte économique du monde.

« Lorsque le cours de la monnaie n’est pas régulé par le marché, elle ne peut pas remplir la fonction de monnaie d'échange dans les relations économiques. Il faut donc cesser de la réguler soi-même et laisser le marché s’occuper de cela. S’il en est ainsi, le cours du yuan pourra doubler par rapport à son cours actuel. Et dans ce cas, les produits chinois perdront brusquement leur compétitivité. »

Cela représenterait pour la Chine un vrai suicide économique. L’augmentation des prix du loyer, des salaires et, par conséquent, des prix de revient des produits vont rediriger le capital étranger vers le Vietnam, l’Indonésie ou le Bangladesh. Des dizaines de millions de Chinois perdraient leur emploi. Les conséquences d’une telle action seraient catastrophiques pour le pays. Mais vu que Pékin n’a pas encore élaboré un nouveau modèle économique, la Chine va garder son statut d'usine du monde. 

Pavel Orlov

dimanche 10 février 2013

Le retour de Berlusconi est une menace pour la zone euro



Le retour de Silvio Berlusconi au pouvoir est considéré en Europe comme une menace pour la stabilité de la zone euro, car avec lui, l'Italie représente un grand risque avec sa politique de la vulnérabilité, de l'incapacité à prendre des décisions et de se conformer à la discipline financière. Cette opinion a été exprimée par le Premier ministre Mario Monti, qui est revenu du sommet européen de Bruxelles.

Berlusconi va conduire la coalition de centre-droit au cours des élections prochaines, qui auront lieu dans deux semaines, mais il a renoncé à la réclamation pour le poste de Premier ministre pour l'alliance électorale avec les partis de droite, qui ne soutient pas sa candidature pour le poste du chef du gouvernement.

mardi 5 février 2013

3 minutes de courage politique à Davos: 'Nous n'avons pas voulu faire comme l'Occident et nous avons laissé les banques faire faillite'


Le Forum économique mondial de Davos se déroule comme prévu, avec son lot de tapes amicales dans le dos et de discours d’auto-congratulation… Et puis il y a eu cette intervention du président islandais, Olafur Ragnar Grimson, interviewé par Stephen Cole d'Al-Jazeera. Il lui a expliqué la capacité du pays à faire des choix à contre-courant des politiques traditionnelles était ce qui expliquait la sortie de crise de l’Islande.

"Nous avons été assez sages de ne pas suivre les politiques traditionnelles qui ont prévalu normalement en Occident au cours des 30 dernières années. Nous avons introduit le contrôle des changes, nous avons laissé les banques faire faillite, nous avons soutenu les plus pauvres, nous n’avons pas adopté les mesures d’austérité comme ailleurs en Europe, et le résultat final, 4 ans plus tard, est que l’Islande a accompli des progrès et une relance très différente des autres pays européens qui ont souffert de la crise financière », explique Grimson. Le président pense que cette politique, et en particulier, le choix de laisser les banques faire faillites, aurait aussi pu marcher ailleurs en Europe : « Pourquoi considère-t-on que les banques sont des saintes-chapelles de l'économie moderne, et pourquoi ne peuvent-elles pas faire faillite comme les compagnies aériennes ou les entreprises de télécommunication, si elles ont été gérées d’une façon irresponsable? La théorie que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme ».

« L’une des choses que nous avons apprises après l’effondrement des banques en Islande, c’est que les banques islandaises, comme les banques britanniques ou les banques américaines, sont devenues des entreprises de haute technologie, qui recrutent des ingénieurs, des mathématiciens et des informaticiens. Et quand elles se sont effondrées, le secteur innovant de notre économie, le secteur informatique, le secteur des TI s’est mis à prospérer, et en fait, sur les trois dernières années, il a eu de bien meilleurs résultats que jamais auparavant dans son histoire. Donc la leçon à en tirer, c’est la suivante : si vous voulez que votre économie soit compétitive dans le secteur innovant du 21ème siècle, un secteur financier fort qui prend les talents de cet autre secteur, même un secteur financier qui marche bien, est en fait une mauvaise nouvelle».

« Nous suspectons que son passe d’accès à Davos pourrait ne pas être renouvelé l’année prochaine… », ironise le blog Zero Hedge.